WIMO, la traçabilité de la commande de bout en bout
Quel est la genèse de votre projet ?
Julien Hennequart : Wimo pour "Where is my order ?", c'est avant tout une histoire d'amitié qui est née il y a 7 ans quand nous nous sommes rencontrés avec mon associé François Guerlez. J'étais au commerce et lui à la technique en tant que développeur full stack, j'ai continué chez les éditeurs, puis en direction d’une équipe de 100 personnes et lui a construit 3 solutions de traçabilité notamment chez Leroy Merlin et pour le groupe Adeo. On a vu que le besoin était réel après étude de marché, on a enquêté et on s'est rendu compte que donner une vue unique pour les commandes des fournisseurs aux clients finaux pouvait avoir du sens alors, on s'est lancé dans le maquettage puis le développement.
En quoi la solution WIMO se distingue-t-elle ?
JH : WIMO est une solution qui se veut simple dans l'utilisation, preuve en est, nous ne formons pas les utilisateurs ou sur des créneaux de 2h à la demande. D'un point de vue fonctionnel, la solution est très intéressante, car elle permet d'évaluer la performance sur chaque commande, c'est notre POP qui est un OTIF amélioré, car il permet de voir si chaque étape est bien réalisée et s'il y a un impact sur le coût de la commande. Nous avons aussi une représentation graphique de la responsabilité du retard de commande qui permet d'indiquer qui est fautif et lorsqu'une commande dévie ou rencontre un problème. Notre taille de structure nous permet également de proposer des prix compétitifs et des retours sur investissements rapides.
Êtes-vous en concurrence avec les OMS ?
JH : Nous ne sommes pas en concurrence directe avec les OMS, car nous nous focalisons sur la traçabilité et sur la recherche des commandes, les OMS vont proposer plus de choses tel que de l'orchestration des commandes (DOM) ou encore la gestion des prix, la mise à jour des inventaires, etc. Nous sommes en revanche consommateurs du flux des OMS quand ils existent chez les clients en complément des données que l'on tire des WMS, TMS, DMS, nous sommes un peu comme une couche d'analytique manquante aux solutions du marché qui sont en général très bonnes en exécution dans leur périmètre mais qui ne proposent pas de tour de contrôle des commandes comme nous le faisons.
Quels sont les bénéficiaires de la mise en place d'une solution de bout en bout ?
JH : Mettre en place une solution de "end to end visibility" permet de gagner du temps, de réduire le stress, d'être plus réactif et donc d'économiser beaucoup d'argent. "Un de nos prospects à perdu 10 000 euros de crème fraîche à cause d'un problème de communication entre le transporteur et l'entrepôt". On aide donc à y voir plus clair et à donner la même information pour tout le monde, cela évite les appels ou les échanges d'emails en grande quantité, cela permet d'être proactif vis-à-vis des clients s'il y a un problème de livraison, chez lui ou en click collect puisque l'on alerte en amont d'un retard potentiel. On apporte donc de l'efficacité et de la sérénité à un moment où l'incertitude, la pression des clients, concurrents et où l'évolution des canaux de distribution donnent du fil à retordre aux opérateurs de la logistique.
Quels sont les projets de WIMO à venir ?
JH : Étant issu du monde du machine learning nous travaillons sur les algorithmes pour de la préconisation anticipée des retards de livraison et pour un projet 2024 de Smart Ordering. À date, nous sommes des gens pragmatiques qui agissent en fond propres, nous avons déjà beaucoup de valeur à apporter avec la solution actuelle et nous avons à cœur de ne pas être dans de la survente qui fait défaut à l'industrie logicielle, notamment dans les start-ups. Nous avons des projets pilotes qui démarrent et nous avançons sur des partenariats avec des éditeurs de logiciels de Supply qui souhaitent compléter leur offre ou rajouter une brique stratégique de visibilité.