Coronavirus : le transport aérien au coeur du défi d'acheminement des futurs vaccins
L' IATA, l'association du transport aérien international, a tiré la sonnette d'alarme face à ce défi de taille dans un communiqué. 8000 Boeing tout cargo, cela représente quatre fois la nombre d'avions cargo en service actuellement dans le monde.
Simplification des procédures douanières, suppression de la quarantaine pour les équipages, accélération de la délivrance des droits de trafic, tarifs incitatifs: voilà quelques exemples de mesures proposées par l'IATA pour faciliter les opérations de fret aérien et répondre à ce challenge.
L'autre problématique c'est qu'aujourd'hui 50% du fret aérien passe par les soutes des avions de passager. Or le trafic passager est toujours aussi touché par la crise avec une baisse de 80% du trafic en juillet au niveau mondial. Cette baisse de capacité n'empêche pas une reprise vive du transport de marchandises puisque que le fret aérien n'accusait qu'une baisse de 13,5 % au mois de Juillet.
L'inquiétude de l'IATA est de se retrouver dans la même situation compliquée qu'au début d'année dans l'acheminement des masques. Il est clair que tous les pays ne pourront pas avoir les doses de vaccin en même temps. Les Echos estiment que selon ce chiffre de l'IATA sur le nombre d'avions nécessaires, il faudrait plus de 1000 vols par jour pendant deux semaines pour acheminer la première vague de vaccins.
Rappelons l'initiative d'Airbus au pic de la crise sanitaire de proposer aux opérateurs d'A330 et A350 une solution d'aménagement des cabines passager pour pouvoir transporter du fret de manière sécurisée. Une solution intéressante tant que le trafic aérien de passagers sera sinistré.